Ma déraison d’être, texte humoristique et absurde offre une manière de relativiser sur le désespoir qui peut être lié à la genèse d’un projet de composition. Néanmoins, il y a du sérieux dans ce désespoir ayant plusieurs paires de jambes. Ce texte a alimenté des idées de mises en musique, de rapprochement entre sens, rythme et timbre. Je souhaitais aussi intégrer l’univers électroacoustique que j’affectionne particulièrement. En cherchant mon réservoir de hauteurs, j’ai développé un outil me permettant la segmentation et le transfert morphologique d’une composition de Pierre Henry, Prismes, vers l’instrumentation proposée. Il y a aussi, la guitare électrique, l’orgue, et « l’électrification » de la voix de Johanna Vargas avec un micro ayant un haut-parleur intégré. Ce micro devient un outil d’exploration de timbre. La forme globale est une tresse entre le transfert morphologique de Prismes, des interpolations d’accords, une circulation du timbre et de la texture sonore, et une mise en musique de Ma déraison d’être.