Pour support quadriphonique
, 2'27Pour support quadriphonique
, 2'27« Amoureux, qu’est-ce que c’est ?
– C’est ça.
– Non, ça je sais ce que c’est, c’est la volupté.
– Non, la volupté est une conséquence, elle n’existe pas sans l’amour.
– Alors l’amour, c’est quoi ? »
Ta voix, tes yeux, tes mains, tes lèvres. Nos silences, nos paroles.
La lumière qui s’en va, la lumière qui revient.
Un seul sourire pour nous deux.
Par besoin de savoir, j’ai vu la nuit créer le jour, sans que nous changions d’apparence.
Ô bien aimé de tous et bien aimé d’un seul, en silence ta bouche a promis d’être heureuse. De loin en loin dit la Haine. De proche en proche dit l’Amour. »
Extrait d’Alphaville de Jean-Luc Godard, 1965.
L’idée de cette miniature est née de la lecture d’un dialogue entre Marcel Ophuls et Jean-Luc Godard, je cite Jean-Luc Godard : « Le livre le plus intéressant sur le cinéma a été écrit par un linguiste qui s’appelle Roman Jakobson, très connu dans son milieu, il s’intitule Six leçons sur le son et le sens. »
Je me suis alors intéressé à ce livre passionnant de Jakobson et à la linguistique. Je n’ai en aucun cas saisi ce qu’a voulu dire Godard, cela reste une énigme pour moi, mais j’y ai trouvé une source d’inspiration pour une série de compositions.
Le fait de ne pas parler portugais m’a permis de travailler musicalement la voix. De part les similitudes grammaticales avec le français, il est aisé de comprendre en suivant le texte ci-dessus ce qui se dit dans cette pièce. Il est tout aussi agréable de se laisser porter par la beauté de la prosodie portugaise. J’ai pour dessein de continuer la composition de ce genre de miniatures au fil des voix que je rencontrerai. Cela s’inscrira donc par la suite dans une œuvre plus globale.
Voix et traduction : Patricia Martin
Pour 12 haut-parleurs
, 10'30Pour support mono
, 09'08Pour support stéréo
, 11'42Pour support quadriphonique
, 8'45Pour support stéréo
, 9'54Pour support stéréo
, 15'04Pour support stéréo
, 3'21